L’autre figure de proue de cette génération qui a atteint un succès commercial inespéré, Nia DiNata, est une femme. Avec son 3e opus **Love for Share** (Berbagi suami, 2006), elle signe une petite merveille de film à sketches qui épingle la polygamie. Après un premier volet situé dans la bourgeoisie musulmane et inspiré de sa propre histoire familiale, le film explose vraiment dans le deuxième, situé dans un milieu plus populaire, tandis que le troisième montre l’extension du phénomène à la population d’origine chinoise. Un film à la fois grand public et critique.
[Source]
Le cinéma indonésien offre une richesse insoupçonnée, et j’ai envie de vous parler d’un film qui m’a particulièrement marquée : Love for Share (titre original « Berbagi Suami ») de la réalisatrice Nia Dinata. Ce film, sorti en 2006, est une véritable pépite qui aborde un sujet délicat avec beaucoup de finesse : la polygamie en Indonésie. C’est une œuvre qui, à mon sens, reflète bien la complexité de la société indonésienne.
Pourquoi « Love for Share » est un film à découvrir ?

Nia Dinata est une réalisatrice indonésienne que j’admire beaucoup. Elle fait partie de cette nouvelle génération de cinéastes qui parvient à créer des films à la fois populaires et critiques. Son approche est souvent audacieuse. Avec « Love for Share », elle propose un film à sketches, une structure narrative que j’ai trouvée très pertinente pour explorer la polygamie à travers différentes couches de la société indonésienne. C’est une façon de montrer que ce phénomène n’est pas uniforme, mais qu’il touche diverses communautés.
Le film est divisé en trois parties distinctes. La première se déroule dans la bourgeoisie musulmane. Elle s’inspire même de l’histoire familiale de Nia Dinata. La deuxième, qui est particulièrement forte à mes yeux, nous plonge dans un milieu plus populaire. Enfin, le troisième volet explore l’extension de la polygamie au sein de la population d’origine chinoise. Cette diversité des récits rend le film incroyablement riche et nuancé. Il nous invite à la réflexion sans jamais juger, ce qui correspond tout à fait à l’esprit de respect que je prone.
Un regard humble sur la société indonésienne

Ce que j’apprécie dans « Love for Share », c’est sa capacité à être un film grand public tout en gardant une dimension critique. Il ne se contente pas de divertir. Il pousse aussi le spectateur à s’interroger sur des réalités sociales parfois complexes. En tant qu’étrangère, regarder un tel film me permet de mieux comprendre les nuances de la culture indonésienne, toujours avec humilité et une grande curiosité.

Les récits de vie entremêlés dans le film sont touchants. Ils mettent en lumière des situations humaines avec leurs joies et leurs peines. Cela nous rappelle que, malgré les différences culturelles, les émotions fondamentales restent universelles. Je trouve cela très beau et cela renforce mon attachement aux Indonésiens.

Pour ceux qui s’intéressent au cinéma indonésien, je vous invite également à consulter l’article « Rétrospective cinéma indonésien au Festival des Cinémas d’Asie ». Cela vous donnera d’autres pistes pour explorer cette cinématographie si riche.
Avez-vous déjà vu « Love for Share » ou un autre film indonésien qui vous a marqué ? J’adorerais connaître vos impressions !
[…] 2006 : Love for Share de Nia Dinata, inédit (NDLR : + d’info) […]