Passionné de voyages et de photographie, Stéphane est installé à Bali depuis plusieurs années. Restaurateur à Bruxelles, il quitte tout pour s’installer sur l’île et particulièrement à Amed, tout à l’est, où il est aujourd’hui instructeur de plongée. Dans ce monde mouvant, rien ne le fige et qui sait ce qu’il sera demain ni où… Stéphane l’aventurier, partage avec nous son rythme et ses coups de coeur balinais, merci à lui !
Balisolo : parmi toutes les destinations du monde, pourquoi avoir choisi Bali ?
Stéphane : J’ai connu Bali en 1995 lors de mon premier voyage hors Europe. Je visitais un ami qui habitait à Yogyakarta, centre de Java.
J’ai tout de suite adoré l’Indonésie, ses habitants, ses couleurs et surtout ses odeurs (la Kretek* !). J’en ai profité pour passer 2 semaines seul à moto à Bali et ai découvert un endroit bien différent de Java… mon amour de l’Indonésie est alors monté d’un cran.
Au cours des années suivantes, je suis repassé plusieurs fois par Bali et j’y vis actuellement, depuis 3 ans.
Balisolo : où et comment as-tu voyagé ? Quel lieu préfères-tu ?
Le premier voyage à Bali s’est fait à moto. J’ai acheté une carte et barré toutes les “grandes” routes. L’idée était de ne prendre que les petites routes et de rencontrer les Balinais qui ne voient pas beaucoup de touristes.
Mon itinéraire a commencé de Kuta vers Ubud, Kintamani pour redescendre vers Padang Bai, Amed, Tulamben. Puis la côte nord, Tejakula, Lovina, Pemuteran. Retour vers le sud par Munduk, Lac Bratan, Bedugul et Pupuan.
Mes lieux préférés : Lac et volcan Batur, Tirtagangga, les paysages autour de Munduk et de Pupuan.
Depuis que je vis à Bali, je plonge : les fonds coralliens autour d’Amed, l’épave du Liberty et les mantas et mola-mola de Nusa Penida.
Balisolo : comment est la population balinaise ? Comment l’a ressens-tu ?
En 1995, les gens étaient souriants, toujours prêts à aider, je n’ai presque jamais dormi dans une guesthouse. Un “bale” ou une terrasse dans une maison accueillaient mon mat et ma moustiquaire et, le matin, les habitants me réveillaient avec un café… je baragouinais un peu d’indonésien et pour eux, c’était déjà toute une conversation.
Ces jours-ci, les Balinais sont toujours aussi accueillants excepté dans les endroits (trop) touristiques. L’esprit de lucre a changé certaines personnes. C’est dommage mais cela fait partie du tourisme. La difference d’argent entre un touriste et un Balinais est trop grande. L’île change trop vite et le choc des cultures est trop grand entre “les expats” et les habitants.
Balisolo : quel est ton meilleur souvenir à Bali ?
Si il n’y en avait qu’un… les enfants ! Toujours les premiers à rire et à s’intéresser à ce qu’ils ne connaissent pas.
Sinon, les différents verts que l’on peut voir : rizières, forêts, palmiers, cactus, etc
L’architecture très codifiée, le chaos controlé (ou pas) des routes :), l’esprit balinais si relax qu’il en devient parfois pesant… aaah gitu ! (c’est ainsi !)
Balisolo : peux-tu nous donner une bonne (ou mauvaise) raison d’aller à Bali ?
Bali est et reste l’ile des dieux, une culture et des habitants charmants, une nature puissante et omniprésente. A l’instar de l’Inde, si on prend le temps de la rencontrer, on en revient changé et se posant des questions sur le cours de la vie…
Bonus : tu as le champs libre !
Remerciements à Vincent, Tajus, Donna, Lol et Heike, Ibu Kadek et toutes les personnes que j’ai rencontré et rencontrerai…
Merci Stéphane pour ce beau témoignage et cet oeil vif sur la beauté balinaise. Cette île est comme un aimant dont on peine à se détacher…
* Kretek : ce sont des cigarettes aux clous de girofle, odeur typique de l’Indonésie. La marque emblématique de ces cigarettes : Sapoerna.
Pour lire toutes les interviews “I went to Bali too !”, c’est par ici !
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