Une série de portraits balinais par Maximilien Sporschill, expatrié à Bali depuis 2013 et vivant à Tabanan, à l’est de l’île. A Bali, il est très facile de passer devant des merveilles… paysages, rencontres, quartiers, bâtiments, marchés, activités… sans même les remarquer, car camouflées dans ces petits chemins que l’on ignore en raison du temps de trajet souvent trop long. Aujourd’hui, il sillonne aujourd’hui Bali sur son scooter, muni de son appareil photo, un Nikon D7100, pour notre plus grand plaisir !
Qui est Maximilien Sporschill ?
Parisien d’origine, ce français de 26 ans est arrivé fin 2013 à Bali où il y restera pour 2 ans (au moins!). Il a beaucoup déménagé et voyagé pendant son enfance grâce au boulot de son père, qui lui a donné le goût à l’aventure. « Changements de cultures et de systèmes scolaires, ouverture d’esprit sur le monde… quand beaucoup y verraient une vie horrible et sans racines, j’y vois une chance incroyable de découvrir le monde« , dit-il. Étouffant dans la capitale française et sur premier coup de tête, il a d’abord travaillé à l’Île de Ré dans un Relais&Château puis son relationnel lui a permis de créer de bons contacts avec les clients jusqu’à ce que l’une de ses clientes lui propose un job à Bali. Il a tout de suite sauté sur l’occasion car il rêvait depuis toujours de partir loin. Très loin. Aujourd’hui, il est responsable des relations clientèles au Ketapang Estate dans la région de Tabanan.
Je suis loin de tout, notamment de l’effervescence de Kuta (tant mieux), donc pour trouver des occidentaux avec qui échanger plus concrètement qu’à travers le langage des signes et l’anglais très restreint des villageois, ce n’est pas chose facile ! Vu mon nouveau poste, j’ai plutôt intérêt à connaître Bali sur le bout des doigts… j’entends par là pouvoir raconter des histoires, des anecdotes, conseiller des coins magnifiques sans touristes pour une véritable immersion personnalisée de mes clients (et pour moi aussi of course !). Je suis de ces personnes qui ne peuvent parler sincèrement de quelque chose sans l’avoir vécu moi-même. Je me dois donc de tester les warungs/restaurants/bars petit à petit, de connaître les distances et durées de trajets, les temples à visiter, les activités, les bons spots de surf, etc. donc j’explore Bali chaque jour !
Maximilien est aussi photographe et tout ce qu’il vit à Bali est source d’inspiration. Démonstration avec cette série de portraits « Humans of Bali ».
She knows the pose, Padang Bai
Tandis que son père me conseillait un home stay pour passer la nuit et me vendait une séance de snorkeling, que sa mère nous préparait un bon nasi goreng et que son petit frère se goinfrait de chips avec de la sauce soja, cette fille restait parfaitement calme. Elle observait mon objectif avec un mélange de défiance et de curiosité. Quelle beauté dans un environnement balinais typique ! Nous sommes dans une crique isolée, entourés de palmiers, de quelques warungs, d’une mer turquoise et de sable blanc….
Balinese Zombie, Teluk Lebangan
On pense qu’ils jouent dans le sable comme les enfants autour d’eux, qui n’hésitent pas, hilares, à les recouvrir entièrement. Mais ces adultes s’enfouissent dans le sable pour soigner les rhumatismes ! Et ensuite, rien de mieux que de se rincer dans l’océan turquoise…
Effort, Tabanan
Lors d’une cérémonie de crémation, cet homme est un des nombreux habitants à porter la défunte. De nombreuses offrandes et prières suivront, jusqu’à l’embrasement de la structure…
Working in the rice fields, Kelecung, Tabanan
Ces machines à guidon sont utilisées par les balinais pour aider à former leur « terrasses » de rizières si particulières à la culture asiatique. Cela ne les empêche pas d’être couverts de boue, de la tête aux pieds…
Blacksand camouflage, Kelecung, Tabanan
Des enfants jouent sur la plage de sable noir. Je me promène, ils me voient. Je brandis mon appareil photo, ils sautent de joie, courent dans tous les sens, se battent pour être pris en photo. Puis j’en vois un, plus serein. Il joue avec le sable. Je lui fais des signes pour qu’il se recouvre de sable. Tous les enfants s’y mettent. Mais seul ce garçon le fait de manière minutieuse. Puis il s’arrête. L’espace d’une fraction de seconde, il fixe mon objectif avec ce sourire. Je l’ai. Je suis aussi heureux qu’eux ! Quelques secondes plus tard, les enfants ont eu le temps de se faire une bataille de sable et jouent déjà dans les vagues…
Happiness in the village, Tabanan
Des enfants jouent autour des Ogoh-Ogoh, prêts à défiler le lendemain. En retrait, une famille exprime son engouement pour l’événement à venir. La petite fille m’observe. Je capte la joie, je suis aux anges.
Old man from the mountain, Karangasem
En descendant la montagne, je croise différents petits villages. Cet homme portant un bonnet est assis dehors et me regarde passer. Il me regarde m’arrêter, rebrousser chemin et m’armer de mon appareil photo. Après avoir demandé son autorisation, il observe mon objectif sans changer l’expression de son visage. Il me sourira pour me remercier.
Grandma taking a break for a picture, Tabanan
Elle avance lentement, le dos courbé, portant des sacs sans même laisser apparaître un regard fatigué. A la vue de mon objectif, elle se retourne et se fige, à la fois intriguée et intimidée. Je baisse mon appareil et à peine ai-je pu la remercier d’un sourire qu’elle se remet en chemin.
Retrouvez Maximilien en vrai et sur le web
Tabanan est un coin très isolé où peu de touristes font escale, aussi, n’hésitez pas à passer le saluer dans sa région ! Je vous invite à retrouver les photos de Maximilien sur son site SMaxPhoto ainsi qu’à rejoindre sa belle page Facebook où découvrir des scènes du quotidien balinais (vous pourrez aussi le contacter directement sur sa page) :
Balisolo aime et recommande vivement ce photographe talentueux et amoureux de Bali. A suivre, donc !
Belle série de portraits!
Félicitations.
Je n’aurais pas opté pour le choix du noir et blanc car Bali est justement une île vivante et colorée.
Mais les photos sont très bien réalisées!