Aujourd’hui, c’était cheval à Canggu.
« Tchang-gou » dit-on ici. Canggu, c’est un relativement petit village à une demi-heure (sans bouchons) de Legian et en grands travaux, ça construit, ça construit mais ça construit… et ça gâche tout le paysage, ce qui est vraiment dommage car je suis sûre que ça pourrait être joli !
Ketut est venu me chercher au Simpang Inn à 9h30 pétantes avec un chauffeur. Chanceuse, j’étais la seule touriste prévu pour la balade du matin. Nous avons donc pris la route, embouteillée à cette heure bien sûr, et sommes passés par Seminyak, Petitenget, Keroboran (où j’ai d’ailleurs pu enfin voir la vitrine – seulement, snif – de la célèbre créatrice de chaussures « hauts perchoirs » artisanales, Niluh Dejantik) puis sommes arrivées au Canggu Equistrian Centre.
Pour tout vous dire, le vieil écriteau rouillé est à peine visible de la route et ne donne pas envie de rentrer, surtout que « l’entrée », si je puis la nommer ainsi, est un grand vide embroussaillé. Bref. Tu entres, tu passes les herbes folles, un cheval blanc gambade dans un petit champs, puis un autre – malade – apparemment se roule sur la terre d’une carrière, la teigne le démangeant selon moi. Puis viennent les écuries, sommaires.
Ce petit centre équestre est propriétaire de 15 chevaux dont la moitié sont montés (je ne sais pas pourquoi). Ils ont un étalon, un beau palomino, et un « centre de reproduction » comment dire…. ? Rudimentaire ! Certains chevaux sont même nés ici, comme ce double poney albinos (contrairement à ce qu’on pourrait croire, il est sympa). On trouve autant de poneys que de chevaux.
Cinq minutes après notre arrivée, mon cheval arrive (là-bas tu ne prépares ni ne descelles ou panse ton cheval). Il s’appelle Raja Wali (ça veut dire « King », le roi Wali je pense). Un mètre soixante au garrot, bai brun, belle allure et membres fins. Ca me fait sourire que même dans l’univers équestre balinais, tout est à la débrouille. Les rênes du filet n’ont pas d’âge, la selle idem, les étrillés sont rouillés, c’est folklo quoi ! Je ne parle même pas de Komang qui monte en tong et short, normal. J’adore !
Bien que je leur aie expliqué que je savais monter à cheval, mes hôtes ont jugé nécessaire de me faire grimper sur Raja Wali depuis une petite estrade et de tenir mon cheval à la longe sur les 50 premiers mètres de la promenade. Ok.
Nous partons donc tous les deux, Komang et moi, dans le village pendant 20 minutes pour rejoindre la plage et puis là, le bonheur ! Plage vide, grandes vagues, j’ai enfin réalisé mon rêve (je suis tellement serieuse) !
Bon, entre nous, je n’ai pas été rassuré au premier galop, ça faisait plus de 3 ans que je n’avais pas chevauché et ma monture était particulièrement enthousiaste sur la plage… je me suis raisonnée et me suis dit qu’il fallait trouver le juste milieu entre la force de l’animal, son amplitude naturelle, ma capacité à le maîtriser (lâcher prise en général) et ce moment que je voulais exceptionnel, alors j’ai juste accompagné mon cheval dans son mouvement, peu importe sa vitesse et tout s’est très très très très bien déroulé, j’ai adoré ! Je l’ai adoré lui, qu’il m’écoute et prenne son pied aussi, qu’il ait toujours doublé mon guide (ahaha, égo égo quand tu nous tiens), qu’il s’agite un peu (l’adrénaline), c’était vraiment génial, tellement que je ne m’arrêtais plus.
Ensuite, nous sommes avons pris le chemin du retour et là Raja Wali a mis les gaz (« he wants to go home » dit Komang, mon guide).
En résumé, c’était très bien pour qui aime faire du cheval. Pour les débutants, le grand galop sur la plage peut un peu impressionner mais, rassurez-vous, les chevaux sont bien dressés et s’arrêtent facilement. Pour le prix, $45 la balade d’une heure et demi, transfert hotel-centre A/R compris. C’était la seule activité que je voulais ABSOLUMENT FAIRE et je ne regrette pas une seconde (malgré les courbatures au postérieur).
Vous pouvez voir toutes les photos sur Facebook juste ici 🙂
@trèb’ les amigos !
Plus d’infos sur le centre : http://www.balihorseriding.com/
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