Dans le bloc où vit Komang Golo, j’ai eu la chance de rencontrer Nyoman. Nyoman, âgé de 35 ans, est marié à Made et a un fils de 10 ans. Pour subvenir aux besoins de sa famille et de toute la communauté du « bloc », il pêche, comme presque tous les hommes qui vivent avec lui. J’ai demandé à partir avec eux un après-midi pour voir « comment on fait », curieuse d’en apprendre davantage sur la pêche à Bali.
Préparation pour la pêche traditionnelle
Nous avons pris le bateau, que certains appellent un « semang », et nous sommes partis à environ cent mètres de la plage. C’était une petite embarcation traditionnelle, parfaite pour ce type de sortie.
Les deux pêcheurs ont préparé leur matériel. Ils utilisaient simplement du fil de pêche, des hameçons, un petit galet pour le lest, et des morceaux de poisson comme appât. La méthode est simple mais ingénieuse. Ils accrochaient quatre à cinq hameçons le long du fil de pêche, long d’au moins cinq mètres. Puis, ils fixaient les morceaux de poisson sur ces hameçons. Enfin, le galet était attaché au bout du fil pour que l’ensemble descende le plus profondément possible. Ensuite, ils laissaient tomber l’appareil et attendaient, les deux mains en contact direct avec le fil. Lorsqu’un poisson mordait à l’hameçon, ils s’empressaient de remonter le fil, puis recommençaient l’opération. Cela paraît simple comme ça, mais vu la taille des poissons qu’ils ont réussi à attraper, les pêcheurs doivent être hyper sensibles et à l’écoute du moindre mouvement du fil. C’est une vraie maîtrise !
Immersion et premiers poissons
Nous sommes restés là une heure. Pendant ce temps, nous n’avons remonté que quatre poissons. L’un d’eux, de taille ridicule, a été aussitôt relâché. C’était une belle immersion dans la vie quotidienne des pêcheurs locaux. Cette expérience de la pêche à Bali m’a permis de voir de près leurs techniques ancestrales et leur patience.
Le mal de mer : fin de l’aventure
Au bout de la 45è minute, j’ai commencé à ressentir des nausées. La mer était calme, mais le bateau bougeait toujours un peu, lentement et régulièrement. On trouve cela agréable au début, cependant, au bout d’un moment, tous nos organes dansent avec la mer. On se sent comme saoul, comme si on ne contrôlait plus tout à fait son corps. J’ai donc poliment demandé à Nyoman et à son ami de rejoindre la terre ferme. Dix minutes après notre retour, je m’affalais sur mon lit. Je suis tombée dans un sommeil profond jusqu’au lendemain. C’était une fin inattendue à cette journée de pêche, mais l’expérience valait vraiment le coup.
Avez-vous déjà tenté une activité locale typique lors de vos voyages, même si elle était un peu hors de votre zone de confort ? Comment s’est passée votre expérience ? Partagez vos récits en commentaire !
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