La douceur de vivre est telle à Bali qu’on a beau faire des plans, rien ne se passe comme prévu… je dis ça car normalement, à cette heure-ci (12 :00PM) je devrais être sur le point d’arriver à Amed, à 3h d’ici en voiture.
Debout à 8h30 hier, j’ai tenté en vain de télécharger quelques vidéos sur YouTube et photos sur Flickr sans succès, la connexion était trop faible… j’y ai pourtant passé plus de 3h. Ensuite, j’ai pris mon petit-déjeuner tranquille et écrit. Le temps était doux et humide, l’atmosphère reposante. Dans le bar, un artiste balinais composait, guitare sous le bras, un touriste jouait aux échecs avec son fils et la tv diffusait une série de clips asiatiques ou encore des tubes des années 80. A côté, il y avait un stand de voyagiste proposant de nous emmener aux quatre coins de l’île pour presque rien par shuttle (minibus contenant 7-8 personnes). Nous avons convenu d’un prix et je devais revenir l’apres-midi le régler…
Ensuite, je suis allée à la plage de Kuta beach, l’un des endroits favoris des surfeurs. Vagues immenses (1 mètre cube d’eau équivaut à 1tonne) pouvant atteindre 2 mètres, mieux vaut réfléchir à deux fois avant de se baigner mais qu’importe… I DID IT et tout s’est bien passé.
J’ai croisé un ami rencontré la veille, et Pedro un local au sourire infini et puis nous sommes resté là bien trois heures sans que nous nous en apercevions.
Ensuite, j’ai filé rencontrer Socrate de la Gazette de Bali (génial !) en scooter au Café Seminyak, ai visité le Bali-Deli, épicerie fine où tout le monde va (dixit Socrate) puis été dîner.
Malgré les gekos dans tout le warung (je m’adapte difficilement…), j’ai passé un moment sympa dans le coin huppé du Sud. Puis il a plu, beaucoup, longtemps, vraiment longtemps… lorsque je regarde ma montre il est plus de 23h (cela veut dire pas de reservation pour Amed ) !!!
Je rentre à mon hôtel et tombe comme une masse.
A 9h, on frappe à ma porte, je ne sais pas qui s’était mais je m’entends dire que je reste encore une nuit ici et que tout va bien. Comateuse, j’appelle quand même la réception pour verifier la disponibilité de la chambre encore une nuit et là le mec me dit qu’ils attendent un car d’une quarantaine de touristes qui viennent pour les fêtes de fin d’année et que je dois libérer la chambre à midi, « Sorry Miss » !!! Je suis tellement crevée que je me rendors… une heure c’est rien… A 11h, on refrappe à ma porte, j’ouvre :
– Hello miss, how are you ?
– I’m good, i’m doing my luggage because the guy told me it wasn’t available for tonight, maybe I’m gonna ask him if I can take an higher one, even if it’s a bit more expensive.
– Ok, so you don’t want us to clean the room ?
– No, thank you.”
Je ferme la porte, enfile une robe et descends à la réception avec mon air de pitié… :
– You told me this morning, when I called you, that I couldn’t keep the room but I miss my shuttle for Amed this morning… can I have another room ?
– So, you wanna change your room ?
– Yes, because if the tourists book the room, it’s ok I can pay for another one.
– The tourist ?
– Yes, you wait for 40 tourists you told me… this morning…when I called you… at 9:00AM… you told me that, right ?
– If you want to keep the room, it’s ok, it’s 150000 Rp [sourire] – Really ?
– Yes, really [sourire amusé devant toutes mes dents dehors] – Ok, I pay now for the same room !
Bref, l’histoire c’est que j’ai juste fait un mauvais rêve (ma sœur dirait « un rêve mytho) tellement réel que je suis passée pour la dernière des allumées aux yeux du personnel de l’Arena ! Quand j’ai raconté ça à la dame de ménage qui avait frappé à ma porte 20 minutes plus tôt, elle à juste explosé de rire !
Je dédis cet article à Freud qui a su nommer cette entourloupe de mon inconscient !
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