Couchée à 2h30 à Paris, je me suis levée à 6h45. Après deux cafés, un rapide passage sur Facebook et Twitter, et un coup d’aspirateur, un ami est venu me chercher. Nous sommes partis immédiatement. Le soleil brillait plus que jamais, le ciel était d’un bleu intense et le froid, très sec. C’était le départ idéal ! Au cœur de la zone industrielle, où j’allais récupérer un colis (mon appareil photo Canon Ixus 300HS), nous avons aperçu un superbe taxi Ultimate vert fluo. Cette couleur, celle de l’espoir, nous a conduits à l’aéroport en seulement 20 minutes. J’étais aux anges, mes yeux brillaient de joie.
Départ de l’aéroport Charles de Gaulle à Paris
L’enregistrement des bagages a été rapide, avec 24 kg. Heureusement, l’agent était sympathique, car ma limite était de 20 kg. Il m’a parlé de Séoul, expliquant qu’en une heure à peine, grâce au train express, il est possible de rejoindre le centre-ville. On pourrait même s’y promener quelques heures avant mon prochain vol pour Jakarta. C’est une vraie aventure, je dois tenter le coup ! Le steward s’est montré également très serviable. Il a contacté sa collègue pour me réserver un siège près de la fenêtre si un se libérait, car ils étaient tous déjà pris.
Observations à l’aéroport
Autour d’un café avec un ami, j’ai remarqué une bande de sportifs bronzés. Ils m’ont rappelé ces footballeurs de Nouvelle-Calédonie venus en France pour les huitièmes de finale d’un championnat. Cette histoire m’avait frappée, car ces pauvres athlètes avaient dû dépenser plus de 11 000 € en équipement pour affronter l’hiver français : doudounes, gants, écharpes, collants, sous-pulls… la totale ! Un reportage sur France 3 la semaine dernière en avait parlé (l’actu est ici). [Note : En passant le portique d’embarquement, mon ami m’a confirmé que c’était bien eux].
Puis, à côté de nous, il y avait ce couple avec un nouveau-né d’à peine quelques jours. Je ne savais pas s’il s’agissait vraiment d’un couple ; leurs nationalités semblaient différentes. Lui était français, elle, je dirais, venait des pays de l’Est. Il lui a offert un cadeau, et elle l’a remercié, douce et un peu gênée. Ensuite, elle s’est levée et s’est éloignée. Dans son couffin, le bébé a commencé à pleurer. Il l’a pris dans ses bras et l’a consolé, maladroitement mais avec beaucoup d’amour. On aurait dit le sien, et il lui ressemblait même ; je crois bien que c’était son père. Cependant, ce couple restait étrange, comme s’ils se connaissaient peu, voire pas du tout #timidité. Pourtant, ils avaient un enfant ensemble… les aéroports regorgent vraiment d’intrigues !
Le moment tant attendu : enfin seule !
À 12h45, il était temps de quitter l’agitation et de pénétrer dans la salle d’embarquement. Une bonne nouvelle m’attendait : Korean Air loue des avions à Air France pour le trajet jusqu’en Corée du Sud. Ensuite, les avions nationaux prendront le relais jusqu’en Indonésie.
La sensation était tout simplement incroyable. En passant le portique d’embarquement, ça y est, j’étais enfin seule. C’est une situation que j’avais toujours rêvée. L’occasion était là de vivre toutes les aventures imaginables et plus encore. Je pouvais décider de tout, vivre pleinement pour moi.
On s’envole pour Séoul
Les avions Air France sont agréables, le personnel est excellent et la nourriture, exactement comme j’aime. Le vol durera dix heures.
Je suis assise à côté de deux Coréens, assez discrets mais mignons. Ils portent des « cache-yeux » rayés : rouge pour elle et bleu pour lui. Ils ont également enfilé des chaussons assortis avant de s’installer. Ils regardent « Grey’s Anatomy », des films épiques et des mangas. De plus, ils partagent leurs écouteurs et se montrent émus par la musique classique, comme l’indique leur écran personnel. Je les trouve très sympathiques.
LOL ! Comme dirait ma sœur, nous avons un commandant « mythomane », un peu dans le style de Fred (Omar et Fred) :
« Bonjour, ici votre commandant. Nous arrivons, euh… à… Séoul. L’atterrissage est prévu à… à… 8h15. Non, euh… 8h25. Nous avons un peu de retard, euh… il fait beau à Séoul : -1 degré au sol ! »
Au final, je ne pense pas que j’irai me balader dans le centre-ville.
Au moment où j’écrivais cet article, il était minuit chez vous et 8h à Séoul. Alors que j’allais atterrir, le soleil m’offrait le plus beau des réveils ; après tout, tout est plus beau vu du ciel.
Ça y est, on atterrit ! Vivement la suite !
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